C’est décidé, je ne lave plus mes cheveux. Mode ? Lubie fantaisiste ? Expérience extrême ?!! Je ne suis pas la première à évoquer le sujet du No'poo et certainement pas la dernière !
C’est pourquoi je ne vais guère m’étendre sur certains points, préférant relater mon expérience et les raisons pour lesquelles j’ai entrepris cette expérience.
J’ai découvert No'poo au printemps dernier à travers l’article d’Antigone. No-poo, vous l’aurez compris, signifie « pas de shampooing ». Le but étant de prendre conscience qu’il est possible de se passer de tout shampoing du commerce, même les-dits bio ou naturels et de les remplacer par des poudres lavantes, des recettes maison et à terme n’utiliser simplement que de l’eau. Nous allons voir tout cela en détail.
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La première fois que je suis tombée sur cet article, je fus intéressée certes – j’adore les expériences de ce genre – mais sceptique. À cette époque je venais enfin de trouver THE shampoing qui convenait parfaitement à mes cheveux aux longueurs sèches, un shampoing à la bière, Mousse Brune me semble-t-il, de chez Lush. Accompagné de Veganese en après-shampoing, il faisait des merveilles sur mes cheveux.
Je n’utilisais plus de produits chimiques depuis une bonne dizaine d’années. Je ne me lavais les cheveux pas plus de deux fois par semaine, parfois moins et je consommais au maximum deux bouteilles de shampoing par an. En bref, je ne voyais pas spécialement l’utilité de changer mes habitudes et de ne plus me laver les cheveux comme avant d’autant que les recettes No’poo me semblaient complexes et fastidieuses pour un résultat peu probant.
Or, c’est en septembre dernier que je suis tombée sur une photo d’une amie qui pratique No-poo, ses cheveux étaient magnifiques….. Il n’en fallut pas plus pour me convaincre et après avoir puisé quelques infos et témoignages je me suis lancée, sans regret.
Pourquoi je ne lave plus mes cheveux
Faire des économies
Comme dit plus haut, avant de commencer No’poo, je ne consommais pas plus de deux petites bouteilles de shampoing par an. Je n’achetais très peu de produits de soin, préférant utiliser des huiles et ce que j’ai dans ma cuisine, la somme économisée ne sera donc guère flagrante. Allé, je dirais…. 50 euros par an ? Mais si vous êtes grandes consommatrices ou grands consommateurs de produits capillaires, la somme économisée sera non négligeable ! Je vous invite à lire l’article de Laetitia Voilà comment j’ai économisé 1700e /an en changeant mon mode de vie, un bel exemple de prise de conscience sur sa consommation.
Me libérer d'une dépendance imposée par la société de consommation
Ne plus utiliser de shampoing c’est prendre le chemin de la liberté. Parce qu’on se rend compte à quel point nous sommes dépendants de ces produits le jour par ou nous oublions notre shampoing préféré lors d’un voyage et qu’on panique à l’idée d’avoir des cheveux tout sales et tout pas beaux. Oh mon Dieu, quel drame ! Avouez que cela vous ai déjà arrivé ?
Faire de la place dans ma salle de bain
Un pas de plus vers le minimalisme. Enfin…. presque parce que n’étant pas encore dans le « Water Only » – comprenait par là, shampoing à l’eau uniquement – un tas de bazar est venu remplacer mon flacon de shampoing : farine, miel, poudres, thé… bref, de quoi confondre la salle de bain avec la cuisine. Mais à terme, je ne devrais plus avoir besoin de tout cela – du moins, je l’espère !
Me rapprocher de ce qu'il y a de plus naturel
Parce que le corps n’a pas besoin de la plupart des artifices qu’on lui impose finissant par devenir des besoins. Et nous allons voir que dans mon expérience No'poo le défi que l’alimentation y contribue beaucoup.
La beauté des cheveux !
Enfin, parce qu’il parait qu’avec No’poo, les cheveux sont encore plus beaux !
À l'origine du shampooing...
Le mot shampoing est tiré du mot anglais champoo signant « masser ». Apparu au milieu du 18ème siècle, il trouve son origine étymologique en Inde et plus précisément du mot Sanskrit qui désigne les fleurs de la plante Michelia champaca utilisées généralement comme huiles odorantes pour les cheveux. Les premiers shampoings se composaient de savon noir et de cristaux de soude, il faut attendre 1930 pour qu’apparaissent le premier shampoing « synthétique ». Depuis les shampoing modernes n’ont cessé d’être améliorer en y ajoutant des agents lavants, des agents moussants, des conservateurs, des émulsifiantes. Rajoutons à cela des additifs pour obtenir des effets désirés tels que des agents anti-calcaire, des parfums, des colorants.
En Inde, dans les temps anciens jusqu’à aujourd’hui, les femmes fabriquent leur propre « shampoing » à l’aide de plantes telles que le henné, les noix de lavage, le shikakai – appelé le fruit pour les cheveux. Une véritable source d’inspirations pour la pratique du No-poo.
No'poo en pratique
Quelques conseils pour passer à la pratique du No-poo tel que je l’ai moi-même expérimenté en sachant qu’il n’y pas qu’une seule méthode.
- Espacer les shampoings
- Remplacer les shampoings du commerce par des shampoing faits maison. Pour cela, il vous faut trouver ce qui vous convient le mieux sachant qu’une recette peut convenir durant un temps et ne plus vous convenir par la suite. Il faut donc s’adapter en permanence.
- Continuer à espacer les shampoings d’un jour ou deux, petit à petit, à votre rythme, le tout étant de ne pas être dégouté ou découragé en voulant aller trop vite puis commencer à expérimenter le lavage à l’eau uniquement entre deux shampoings.
- Le mois sans rien. Cette étape qui consiste à ne pas se laver les cheveux durant un moins, permet de réguler la production de sébum. Seul les lavages à l’eau sont autorisés.
- Brossage, brossage et brossage au quotidien. Le brossage permet de répartir le sébum sur toute la longueur du cheveux. C’est une étape non négligeable.
- Laver sa brosse le plus souvent possible. Vous vous apercevrez très vite que votre brosse se salit en un temps record. Il est donc important de la dépoussiérer le plus souvent possible à l’aide d’une autre brosse et de la faire tremper dans une solution à base de savon et de bicarbonate ou de vinaigre.
- Adopter une alimentation riche en fruits et légumes. C’est un facteur non négligeable dans la pratique du No-poo tel que j’ai pu le constater en ayant une alimentation principalement frugivore. J’aurai l’occasion de vous en reparler sur la page consacrée au défi.
Les différents soins et leurs bienfaits
La liste des ingrédients pouvant rentrer dans la composition d’un No’poo est longue, néanmoins je ne vais pas tous les énumérer ici. En voici quelques uns que j’ai sélectionnés :
Shampoings maison / no'poo :
Ma recette de No'poo
Je n'ai pas eu beoin de tester 1001 recettes avant de trouver celle qui me convient. J'ai récupéré un petit pot de chez Lush dans lequel je mélange :
Les masques ou soins des cheveux :
Shampoing sec :
Fécule de mais, farine, rhassoul, argile, cannelle….. Pour les cheveux bruns, on peut rajouter un peu de cacao. Pour faire un shampoing sec, vous aurez besoin d’un pinceau. Appliquez la poudre sur les racines – mais pas sur le cuir chevelu – raies, par raies. Laisser agir quelques minutes puis brossez pour retirer le surplus.
Rinçage
Que ce soit après un No’poo ou un lavage à l’eau, certaines optent pour un rinçage spécifique. Thé, infusions, citron, vinaigre de cidre, hydrolats, amaroli… Ce n’est pas le choix qui manque.
Pour aller plus loin...
Avant de vous donner les liens pratiques, sachez qu'il y a un lexque à connaître si toute fois vous vous aventurez du côté des adeptes du No-poo.
Je ne vous raconte pas comment je me suis sentie seule au monde le jour de mon entrée dans le groupe ! Entre celle qui rate son WO, celle qui demande si la Fdpc est efficace pour un SS et celle qui se rince au Vdc…
Voici donc quelques abréviations :
Fdpc : farine de pois chiche
Bds : bicarbonate de soude
Vdc : vinaigre de cidre
SS : shampoing sec
Shampoeuf : shampoing à base d’oeuf
Shamprout : shampoing du commerce
WO : « Water Only » lavage à l’eau uniquement
Des liens utiles
Aroma-zone : pour acheter vos poudres, huiles essentielles, tout pour faire vos propres cosmétiques.
Henné et soin d'alleurs : poudres et hennés de qualité que j'apprécie particulièrement.
Quelle brosses choisir ?
Il m’a été conseillé une brosse en poil (sanglier ou synthétique, peu importe) qui aide à mieux répartir le sébum le long des cheveux. Mais il semblerait aussi que ce genre de brosse ne convienne pas à tous les types de cheveu. Ainsi certains préféreront une bosse à picots.
Personnellement, j’ai eu les deux en ma possession et c’est celle en poil de sanglier qui l’emporte ! Depuis que j’ai l’aie, je prends un immense plaisir à me brosser les cheveux, ce qui n’était pas le cas avec celle à picots, ni avec aucune de mes anciennes brosses d’ailleurs.
Autre option : la tangle teezer est très en vogue parmi les adeptes du No’poo. Ergonomique, facile à nettoyer, elle démêle efficacement les cheveux. Bien que je fus tentée de l’essayer, ça reste une brosse en plastique peu écologique. Et la mienne me convient bien. Par conséquent, je n’investirai pas dans cet achat.
Quelques conseils d'expérimentateurs...
Le groupe FB Communauté No’poo est une mine d’or d’informations. Vous y retrouverez un grand nombre de recettes, des témoignages, des conseils, des réponses à vos questions…
Enfin, pour clore cet article, je vous invite à suivre mon expérience au fil des mois sur la page réservée au défi : No-poo, le défi !
Edit du 30 octobre 2015 : Pour découvrir le bilan de mon défi, c’est par ici : No’poo, un an après !
Des questions ? Des témoignages ? L'espace commentaires est à vous !
ça fait un moment que j’y pense mais que je ne l’applique pas forcément dans la durée. Avant, je me lavais souvent les cheveux avec du mauvais shampoing, puis je suis passé au bio une fois par semaine. Maintenant, j’ vais tenter de m’en passer complètement et d’appliquer un masque d’huile de ricin 2 ou 3 fois par semaine (avec ou sans huile de coco) pour rebooster un peu ce côté là. Ayant les cheveux court, c’est plus facile à faire! :p
Qu’en penses-tu? 🙂
Oui, l’huile de ricin mais 2 à 3 fois par semaine ça me semble beaucoup d’autant qu’après t’es obligé de te laver les cheveux puisque l’huile de ricin ne part pas à l’eau ^_^ Un masque une fois par semaine avant ton shampooing bio ou avec des poudres lavantes telles que le rhassoul (mon préféré, d’ailleurs je viens d’en commander sur le site Biovie d’Eric Viard, il en vend depuis quelques mois) me semble suffisant. A toi de tester 😀
Ah d’accord, merci pour ton avis! 🙂