Si tu as déjà fait le chemin, j'espère te remémorer d'agréables souvenirs !
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L'envie de partir sur le chemin...
Au départ, cheminer sur les traces de Saint-Jacques était le rêve de ma maman. Son désir s'est intensifié l'été 2020, lorsqu'elle a commencé à suivre les aventures de Sylvie de Radio Camino. Cette année-là, Sylvie a cheminé depuis la Belgique jusqu'à la pointe de Saint-Mathieu dans le Finistère en passant par le Mont-Saint-Odile en Alsace.
Soit un périple de plus de 1 300 kms en sandales et en bivouac !
Ça semblait faire tellement de bien à ma mère que j'ai fini par la suivre aussi. Une véritable bouffée d'oxygène en cette période anxiogène et liberticide ! J'ai réalisé que la liberté existait encore, qu'il suffisait de sortir de sa zone de confort et d'aller à sa rencontre.
L'envie de goûter à ces moments de pure liberté est venue nous chatouiller l'esprit. Seulement voilà... étions-nous réellement prêtes à nous lancer dans une telle aventure ?
La voie du Puy ou Via Podiensis
Pour une première expérience, nous voulions quelque chose de sécurisant, un chemin touristique bien balisé où nous pourrions rencontrer d'autres marcheurs, trouver des hébergements et de quoi manger facilement.
Ayant toujours exprimé le désir de visiter la jolie ville médiévale de Conques, la Voie du Puy (ou Via Podiensis) s'est naturellement imposée à nous.
Nous ferons donc Puy-en-Velay - Conques, soit 210 kms !
Au début, nous avions prévu de dormir uniquement dans des gites. Pour un premier chemin, ça nous semblait plus raisonnable. Or, au fur et à mesure que les nouvelles mesures sont tombées, on a rapidement compris que ce ne serait pas aussi simple que prévu... Hébergements fermés ou restreints, réservations fortement recommandées, perspective de mise en place du pass... Finalement, nous avons opté pour le camping, voire le bivouac, si la situation venait à être vraiment trop compliquée.
Mais qui dit camping, dit tente et tout le barda...
Un départ orchestré par l'Univers...
Le départ fut bien compliqué ! D'abord parce que de nouvelles restrictions furent annoncées le 12 juillet avec notamment l'obligation de montrer patte blanche dans un certain nombre d'établissements d'ici la fin du mois, y compris le train !
Ceci a d'abord accéléré notre intention de départ, qui ensuite fut retardé par deux sacs de couchage peu pressés d'arriver à destination. Nous avons passé une semaine d'attente interminable avec l'épée de Castex Damoclès au dessus de la tête !
Finalement, l'Univers s'est chargé de nous faire arriver à Puy-en-Velay le dimanche 25 juillet, soit le jour de la Saint-Jacques ! En cette occasion, quelques animations sur le thème du chemin sont organisées dans la ville de Puy-en-Velay, ainsi que l'accès aux musées à un tarif avantageux.
De Puy-en-Velay à Conques...
Et c'est parti pour la grande aventure ! J'espère que tu as du temps devant toi parce que mon article est très très long. J'ai bien essayé de le raccourcir mais j'ai tellement de belles choses à te montrer que faire l'impasse sur l'une d'entre elles aurait été un terrible sacrifice !
Alors bonne lecture et bon voyage !
1er jour : Lyon
Ce soir nous dormons dans un hôtel Ibis proche de la gare et demain matin nous reprendrons le train en direction du Puy-en-Velay.
2ème jour : le Puy-en-Velay
Nous prenons une journée de plus pour visiter et s'imprégner du Puy-en-Velay qui semble être une très jolie petite ville, riche en patrimoine. Ce serait dommage de ne pas s'y poser ! Et puis, ces dernières semaines ont été stressantes, nous ressentons le besoin de décompresser avant de partir sur le chemin.
Si tu passes par ici, je te recommande la visite du musée "Le Camino" qui retrace le parcours de Saint-Jacques de Compostelle et la vie d'un pèlerin, dans un magnifique décor. Ça vaut vraiment le détour !
Le Puy-en-Velay mérite qu'on s'y arrête, il y a de très jolies choses à voir comme la cathédrale, la statue de Notre Dame de France (on peut même monter à l'intérieur !) le rocher Saint-Michel d'Aiguilhe, ses petites rues et boutiques de dentelle... Nous n'aurons pas le temps de tout visiter ni d'assister au spectacle de lumière, nous ne voulons pas rentrer tard pour être en forme demain.
Nous trouvons de quoi manger pour les 36h prochaines heures parce que demain c'est l'inconnu et je ne suis pas sûre qu'il y ait de quoi se ravitailler en chemin !
3ème jour : le Grand Départ
Après une dernière nuit de confort, nous rejoignons la cathédrale de Notre-Dame du Puy au petit matin, pour la messe de 7h et la bénédiction des pèlerins. Croyant ou non, c'est une étape à ne pas manquer si tu veux plonger pleinement dans l'ambiance du chemin !
À la fin de la cérémonie, te seront remises une crédenciale (si tu n'a pas déjà la tienne) avec ton premier tampon et d'autres babioles. Tu peux même emporter la prière d'une autre personne. Je suis tombée sur celle d'un enfant avec sa petite écriture toute biscornue, c'était mignon
Après la messe, les portes de la cathédrale s'ouvrent sur une vue imprenable de Puy-en-Velay. Les pèlerins empruntent ensuite l'escalier de pierres et s’engouffrent dans la ville.
L'air frais du matin... le son des cloches... le départ est tout simplement magique !
La sortie du Puy est un peu oppressante. Il devait bien y avoir 150 pèlerins. Ce qui n'est pas énorme non plus mais lorsque la route se resserre et se transforme en sentier, ça bouchonne un peu. J'appréhende le fait de marcher avec autant de monde...
Heureusement, le troupeau se disperse relativement vite au fil de la journée.
Lors de la première montée, je réalise réellement ce que je m'apprête à faire : marcher des jours avec mon gros sac de 10-12 kilos sur le dos sans savoir où je vais dormir le soir... Vais-je y arriver ? C'est à la fois flippant et excitant !
Arrivée en haut, nous faisons une première halte. On retire une couche de vêtements, on réajuste le sac et les sandales, on jette un dernier regard en arrière... et c'est parti !
Nous rencontrons une marcheuse à quatre pattes, chargée de porter le barda des bipèdes. Madame n'était pas toujours très décidée, parait-il ! Cheminer avec un âne apprend la lenteur et la patience...
Au bout de 14 kms, nous nous arrêtons à la ferme de Ramousroucle pour notre première nuit en tente. La maîtresse de maison ouvre son jardin aux campeurs avec l'accès aux sanitaires et même à une petite cuisine extérieure commune. C'est simple et conviviale !
C'est aussi notre première soirée de socialisation. La proximité entre les différents campeurs fait que les conversations s'engagent vite. Pour les sauvages que nous sommes c'est un peu déstabilisant au début. Mais rapidement, nous ressentons beaucoup de bienveillance, sensation qui va s'accentuer tout au long du chemin.
Nous faisons la rencontre de Delphine, Maïté, les personnes avec l'âne, un groupe de jeunes et bien sûr, Geoffrey et Chimgee qui deviendront de véritables compagnons de route !
Mais je ne t'en dis pas plus pour le moment.
Sans oublier Monsieur Chat venu quémander des câlins, quelques morceaux de fromage et pourquoi pas un petit coin pour dormir tant qu'on y est !
4ème jour : la descente de Rochegude
J'ai super bien dormi malgré l'inconfort du couchage... Nous avons opté pour un basique tapis de sol et notre tente ultra légère est aussi ultra exiguë ! Mais à ce stade du périple, j'ai encore un peu de graisse sur les fesses qui me sert de coussin, alors tout va bien
Le temps est magnifique et c'est un plaisir de reprendre le chemin de si bon matin !
Nous passons devant la petite chapelle Saint Roch, juste avant Montbonnet. J'espère que tu aimes les églises et les chapelles car tu vas être servi !
En route pour Saint-Privat d'Allier ! Nous traversons l'Auvergne et ses paysages vallonnés...
Nous arrivons à la petite chapelle de Rochegude qui domine le village et offre une vue magnifique sur la vallée. Malgré la beauté du lieu, nous ne nous attardons pas, l'heure tourne et il nous reste 4 kms à parcourir, soit une bonne heure de marche jusqu'au prochain terrain de camping.
Nous quittons Rochegude en direction de Pratclaux où nous attaquons une grosse descente, la pire que nous ayons rencontrée sur tout le chemin ! Le sol est lisse, les pierres et les racines ne suffisent pas à retenir les sandales qui glissent... Et avec le poids du sac, je crains de basculer en avant !
C'est le seul moment où j'ai regretté de ne pas avoir de chaussures de marche !
5ème jour : sur les traces de la bête du Gévaudan...
Nous quittons Monistrol d'Allier, sous une petite brume. Je trouve l'autre partie du village plus jolie et moins oppressante que là où nous avons dormi.
Et c'est parti pour une bonne grimpette ! Nous remontons tranquillement ce que nous avons descendu la veille en termes de dénivelé avec, une fois de plus, une vue magnifique sur la vallée.
Arrivée en haut, une jolie chapelle troglodyte dédiée à Madeleine nous attend. J'adore les lieux troglodytes, ils se fondent dans le décor... L'intérieur est tout aussi beau et atypique, d'un côté la construction humaine, de l'autre la roche...
Ce jour-là, un guide est présent pour nous rappeler l'histoire de Marie-Madeleine et déposer un joli tampon sur la crédenciale
Les paysages changent d'un village à l'autre, tantôt des montagnes, tantôt la plaine... Les vaches sont bien charpentées et bien musclées ! Pas du tout les mêmes que chez nous !
Mais dans ce pays, aussi idyllique soit-il, rôde une bête terrifiante dont le mystère règne encore...
Impossible de se perdre sur le chemin de Compostelle ! Le GR est bien balisé et de nombreux symboles nous rappellent que sommes sur les traces de Saint-Jacques, comme cette jolie sculpture de bois un peu avant Saugues, jonchée d'une coquille.
Nous entrons au cœur de Saugues où les habitants semblent vouer un culte à la fameuse créature. La bête du Gévaudan, l'appelle-t-on ! Statue, musée... la présence de la bête est omniprésente dans cette petite bourgade !
Et pourtant, peu de personnes peuvent se venter de l'avoir vue... Et nous non plus d'ailleurs, mais au vue des empreintes toutes fraiches, nous l'avons ratée de peu !
À défaut de créature mystérieuse, un lieu insolite qui ressemble étrangement à un cimetière attire notre attention...
Voyant le garage en face, j'ai pensé à un cimetière de blouses... (sans doute l'idée d'un farfelu !) mais en fait, pas du tout ! D'après ce que j'ai compris, ce sont des vêtements neufs mis au soleil pour leur donner un effet "passé" et qui sont ensuite vendus ou utilisés pour faire des costumes d'époque.
Un petit autel nous attend avec des coquilles à disposition et de la corde pour les attacher sur le sac ou sur la toile de tente. Bon, j'ai déjà la mienne mais je trouve l'initiative sympa !
Je profite de ce lieu pour déposer un de mes 10 mini-livres d'EFT, achetés pour les semer sur mon chemin. Je t'en parlerai dans un autre article. J'ai appris par la suite que celui-ci avait été ramassé par Claire que nous retrouverons au prochain camping !
Sachant que nous ne trouverons pas de camping ce soir, nous envisageons de bivouaquer pour la première fois. Nous appréhendons un peu, d'autant que la bête n'est peut-être pas loin...
Nous croisons Clément et Marine à l'orée d'un bois qui s'apprêtent à installer leur tente et nous invitent à camper avec eux. Mais le soleil est si radieux en cette fin de journée, que nous préférons profiter encore un peu du chemin.
Nous poursuivons notre route jusque La Clauze où j'ai repéré un abri pour pèlerins avec accès libre et j'ai bien envie d'y jeter un oeil !
Arrivées là-bas, il y a déjà du monde à l'intérieur... Ce sont nos deux compères Geoffrey et Chimgee que nous retrouvons pour la troisième soirée consécutive.
Cette petite maison de pierre est une ancienne chapelle en ruines, restaurée et transformée en abri pour les pèlerins. Le confort est rudimentaire mais nous manquons de rien : une grande table, des chaises, une planche de bois en guise de lit et une cheminée pour faire du bon feu à l'âtre !
La fontaine juste en face offre de l'eau potable et nous avons même des toilettes sèches ! Le grand luxe quoi !
J'adore le concept des toilettes sèches. On en retrouve plusieurs sur le chemin. C'est pratique, esthétique, écologique et ça ne sent pas mauvais !
Nous avons partagé un chouette moment de convivialité avec nos deux compagnons de route ! Et malgré un lit très dur (encore plus dur que le sol ), j'ai plutôt bien dormi. Moi qui suis facilement sujette aux insomnies et aux difficultés d'endormissement, surtout lorsque je ne suis pas chez moi, je suis surprise de passer de si bonnes nuits.
L'air de la nature et la fatigue de la marche y sont sans doute pour quelque chose !
6ème jour : camping improvisé à la ferme !
Après une toilette expresse à la fontaine, nous quittons le petit village de La Clauze, laissant nos amis se réveiller tranquillement autour d'un petit-déjeuner. Pour nous, c'est jeûne intermittent, je préfère manger lorsque mon estomac se réveille, c'est-à-dire plusieurs heures après le lever.
Je sors la jupe et les chaussettes pour protéger mes coups de soleil sur les jambes et les pieds... J'avais pourtant emporté de la crème solaire mais je l'ai sortie trop tard !
Trop stylé mon look ! Si tu connais Sylvie de Radio Camino, tu peux voir que je me suis largement inspirée de ses conseils et de son expérience. J'ai opté pour les sandales (je t'en parlerai dans un autre article) et j'ai voulu essayer la jupe plutôt que le pantalon qui a de nombreux avantages (surtout quand on ne trouve pas de pantalon de marche à sa taille ).
Nous faisons une halte au Domaine du Sauvage, une grosse bâtisse fortifiée qui fut autrefois une domerie des Templiers. Elle abrite aujourd'hui une ferme, des hébergements pour les pèlerins ainsi qu'une coopérative constituée par les producteurs locaux pour assurer la restauration des marcheurs avec des produits de leurs exploitations.
De nombreux pèlerins s'y donnent rendez-vous, pour dormir ou pour se restaurer, car parait-il qu'on y mange bien !
Je confirme, la glace maison au nougat était délicieuse !
À ce stade de notre périple, nous sommes désormais à 62 kms de Puy-en-Velay et à 147 kms de Conques ! Nous marchons entre 15 et 25 kms par jour, selon le temps, notre état de fatigue, les campings ou hébergement à disposition et les aléas du chemin...
Mais pour aujourd'hui, il reste 13 kms à parcourir jusqu'au prochain camping sous un soleil cuisant.
M'enfin ne nous plaignons pas ! Il y a pire situation que la nôtre ! Regardez-donc ce pauvre Saint-Jacques engrillagé ! Mes amis, priez pour lui !
Nous arrivons à la jolie chapelle St-Roch où des bénévoles nous attendent pour s'assurer que nous n'ayons besoin de rien, tamponner la crédenciale et donner quelques renseignements.
J'aime le fait que nous ne nous sentons jamais seul sur le chemin. Les habitants prennent bien soin des pèlerins, du moins c'est l'impression que j'ai eue !
La fatigue se fait de plus en plus sentir et Saint-Alban-sur-Limagnole est à 9kms. Je commence à avoir une petite ampoule, j'ai l'impression que c'est à cause des chaussettes qui frottent un peu dans mes sandales... En plus de la chaleur, ça commence à être difficile.
Alors que nous commencions à nous lamenter sur notre sort, deux silhouettes se profilent à l'horizon... ce sont nos amis Geoffrey et Chimgee !
Ils ont repéré une ferme qui accueillent les pèlerins en tente sous forme de donativo (on donne ce que l'on veut) à quelques kms avant Saint-Alban. Nous les suivons sans hésitation !
Arrivés au cœur de la ferme, il n'y a pas plus authentique que l'accueil dans la grange, avec les bottes de paille et les engins agricoles ! Ma mère ayant grandi dans une ferme, elle est enchantée à l'idée de passer une nuit dans ce cadre.
Les sanitaires aussi se trouvent sous le hangar, entre deux engins agricoles. C'est rustique, j'adore ! Néanmoins, nous ne manquons de rien : douche, toilettes, lavabo, machine à laver, cuisine commune... et bien sûr, un terrain pour camper la tente !
Si tout semble aller pour le mieux dans le meilleur les mondes après cette journée éreintante, une ombre plane au dessus de nos têtes... Madame Météo annonce des orages pour cette nuit et j'ai la phobie de l'orage...
7ème jour : 3 kms à pieds, ça use, ça use...
Pour une fois Madame Météo ne s'est pas trompée ! Et bien sûr, j'ai paniqué (même s'il n'y a pas eu grand chose au final). Heureusement, l'agriculteur nous avait donné l'autorisation de dormir sur la paille à l'abri dans la grange, en cas d'orage ou de pluie. Ce que nous avons fait !
Le lendemain matin, nous avons été réveillées par le bruit de la trayeuse et deux chiens foufous (les deux grosses masses noires sur la photos ci-dessous).
D'habitude, je ne prends pas de petit-déjeuner avant la marche mais ma curiosité légendaire m'a amenée à jeter un coup d'oeil à la cuisine commune (réservée aux pensionnaires des gîtes). La tentation était trop grande et j'ai cédé à un petit-déjeuner avec nos amis.
Chimgee nous offre son thé au lait mongol. Il y a du pain et de la confiture à disposition, toujours en donativo (on donne ce que l'on veut). Le concept est vraiment sympa !
Nous reprenons le chemin en direction de Saint-Alban-sur-Limagnole, chacun de notre côté. Nous faisons une halte au château où sont installés plusieurs expositions. Le bâtiment est très joli, les couleurs rose-ocre contrastent avec le camaïeu de gris rencontré jusqu'à présent.
Nous avons la chance de pouvoir rentrer sans pass-pass ! D'ici quelques jours, ce sera sans doute plus possible...
Les vestiges d'une grande et belle cheminée ancienne occupe tout un pan de mur de l'une des pièces. Ça donne envie de s'y installer pour la nuit !
Petit tour dans l'église, très jolie et très sobre, avant de nous ravitailler au supermarché.
En sortant du supermarché, le ciel est très noir et il commence à faire de l'orage. Le prochain village est à 8kms, ce qui veut dire qu'il y a peu de chance de trouver un coin pour se mettre à l'abri si jamais il nous rattrape...
Nous ne voulons pas prendre de risque et préférons nous arrêter au camping de Saint-Alban pour passer une journée tranquille. Ce sera l'occasion de se poser et pour moi, de prendre des notes pour écrire cet article !
Le camping est très sympa, joli, bien entretenu. On retrouve un groupe de belges bruyants qui, depuis qu'on les croise, s'arrêtent à tous les bars pour boire de la bière ! Heureusement, notre tente est loin de leur campement... mais ils ont bien failli s'installer à côté de nous !
Nous avons parcouru seulement 3kms aujourd'hui... Nos amis ont sans doute pris de l'avance et nous ne les reverrons pas ce soir...
Mais que dis-je ! Où plutôt... que vois-je ?! Qui est donc cette fille qui crie et fait de grands signes de la main à l'entrée du camping... (dommage que je n'ai pas immortalisé ce moment !).
Mais c'est notre Chimgee !
Geoffrey ayant des ampoules au pied, ils n'ont pas plus marché que nous et ont passé leur journée à Saint-Alban.
Nous passons une excellente soirée de fous rires en leur compagnie. Chimgee rigole tout le temps, elle a le don de dédramatiser les pires situations. De part leur zen-attitude à tous les deux, et malgré la dureté du chemin, ils nous enseignent le lâcher prise, la résilience... sacrée leçon de vie pour les stressées que nous sommes !
Ça fait tellement de bien.
8ème jour : un dernier resto...
Et c'est reparti pour une journée relativement tranquille. Nous traversons des petits villages et hameaux, un peu désertiques, reconnaissons-le. Je ne sais pas si c'est la période qui veut cela... Certains gites ou snack sont fermés avec les mesures sanitaires et il est parfois difficile de trouver de quoi se restaurer.
Je me serais bien arrêtée quelque part pour boire un chocolat mais 8 fois sur 10, je suis déçue...
Je reconnais que je suis chiante pour manger, je cherche ce qui a de meilleur... J'ai toujours peur d'être déçue. Alors j'hésite et finalement je passe mon chemin.
Rien de tel qu'un pique-nique avec des bons produits bien goûteux ! Ces gros haricots sont un délices ! Je les avais achetés au mag bio avant de partir et j'en rachèterai sans doute le jour où je pars en randonnée.
Heureusement, on trouve facilement du bon pain et de délicieux fromages locaux. C'est l'occasion de goûter ceux que je ne connais pas.
J'essaie de me faire des petits trucs jolis et élaborés malgré tout, avec mes petites graines, mes herbes et ma petite pochette d'huile d'olive !
Après 16 kms de marche, nous arrivons à Aumont-Aubrac. À la sortie de l'église, tandis que nous cherchions notre chemin, deux individus sur la terrasse d'un bistrot nous appellent en faisant de grands signes de la main...
Encore eux ! Mais c'est pas possible !
Geoffrey et Chimgee nous invitent à leur table et je bois ENFIN mon chocolat. Ça va, il est correct, je lui donne une note de 7/10.
La pluie se met à tomber. Nos compagnons reprennent la route tandis que nous décidons de nous arrêter ici pour la nuit.
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Je sens que je vais bien dormir ce soir !
9ème jour : des paysages à couper le souffle...
Je commence ma journée en déposant un petit livre d'EFT dans la mignonne chapelle Bastide pour le prochain pèlerin en déroute.
J'adore l'idée de semer ces petites graines. Cette année, j'ai suivi un programme EFT & Chakras de Noëlle Cassan sur 4 mois. J'ai ainsi pu travailler sur mes nombreuses peurs à l'idée de faire ce chemin et instaurer en moi un sentiment de sécurité, entre autres. Si ce programme t'intéresse, une deuxième session est prévue en novembre 2021.
Une belle et grosse journée nous attend. Il faut compter 28 kms jusqu'au prochain terrain de camping et nous n'avons toujours pas franchi le pas de bivouaquer seules dans la nature !
Nous entrons sur le plateau de l'Aubrac, sans doute la plus belle étape du chemin. Les paysages sont splendides et nous ressentons une sensation de liberté infinie...
Nous rencontrons un groupe de marcheurs et des gentianes, beaucoup de gentianes ! Ces grandes fleurs jaune avec lesquelles on fait de la Suze.
Les paysages sont tellement beaux que je n'ai pas les mots... alors je te laisse profiter des photos...
10ème jour : olé !
Nous quittons la roulotte sous un beau soleil. Vraiment sympa cette petite nuit pour recharger les batteries dans un bon lit douillet !
On prends le temps de visiter le cœur de Nasbinals, petite ville jolie et touristique, et de faire les courses à la supérette du coin avant de repartir sur le chemin.
C'est la dernière fois que nous croiserons Clément et Marine, ils rentrent chez eux. Nous suivons toujours Arnaud et Claire mais pas de traces de nos compagnons de route... Ils ont dû prendre de l'avance sur nous.
Nous sommes toujours sur le plateau de l'Aubrac, ses vaches et ses paysages à couper le souffle...
Nous franchissons un parc à vaches et nous retrouvons au milieu du troupeau. J'ai alors la brillante idée de caresser un petit veau qui, sans doute peu habitué au contact humain, s'est affolé, affolant au passage les vaches qui l'entouraient.
Peu rassurée par le mouvement de panique que j'ai provoqué, je m'éclipse rapidement avant de me retrouver nez à nez avec un big taureau !
Je cours, je cours, je cours jusqu'à la porte du parc avec la peur au ventre et en rigolant comme une folle... J'ai les jambes qui flageolent... J'ai eu une de ses frousses !
Le monsieur sur la photo du dessous a assisté à la scène et il a dû bien rigoler !
C'est beau n'est-ce pas ? Nous sommes à plus de 1300 mètres d'altitude, le soleil tape mais l'air est frais. C'est tellement agréable pour marcher !
Un peu avant Aubrac, nous passons devant une impressionnante bâtisse qui n'est autre qu'un ancien sanatorium. C'est un endroit idéal pour respirer et régénérer ses poumons !
Maman a encore mal à la jambe et il temps qu'on arrive à Saint-Chély d'Aubrac. Un chouette camping nous attend, avec un propriétaire hyper sympa et dynamique.
Au moment de choisir un emplacement, des cris et des mouvements de bras attirent une fois de plus notre attention ! La suite, vous l'avez deviné !
Et oui, ce sont bien nos amis Goeffrey et Chimgee ! Ils avaient pourtant pris de l'avance sur nous mais se sont trompés de chemin, ce qui les a ralentis.
Un mal pour un bien, ça nous permet de nous retrouver ! Encore une soirée d'échanges et de fous rires...
11ème jour : voleuse de glaces !
Au petit matin, Maman passe à la pharmacie pour soigner sa jambe. Elle repart avec une crème et une bande souple. On va y aller doucement aujourd'hui, en espérant que ça passe vite !
On trouve un petit ruisseau bien frais pour se tremper les pieds. Ce qui est pratique avec les sandales, c'est qu'il est bien plus facile de retirer et de remettre ses chaussures qu'avec une grosse paire de chaussures !
Journée calme et paisible à travers les chemins... Nous parcourons aujourd'hui 16 kms en direction de Saint-Côme d'Olt.
Nous arrivons dans le joli petit village de Saint-Côme sous la pluie. Le camping est plein, le gérant nous propose donc de partager un emplacement avec deux jeunes femmes. Croyant que les frais seraient divisés par deux, nous nous réjouissons toutes quatre d'avoir fait une bonne affaire.
Que nenni ! Nous payons plein tarif ! Est-ce vraiment honnête ça, monsieur ?
La pluie continue de tomber, on monte rapidement la tente. Mais elle est tellement petite qu'on ne peut même pas s'asseoir à deux dedans ! Qu'allons-nous donc faire jusqu'à ce soir et surtout comment va-t-on manger ?!
Les quelques tables abritées dans le terrain de camping sont toutes occupées, je propose alors de retourner au village où nous trouverons bien un coin à l'abri, ne serait-ce qu'un parvis d'église !
Quelle brillante idée j'ai eue de retourner au village ! Nous tombons sur le plus bel abri pour pèlerins jamais rencontré ! Des tables, des toilettes, de l'eau, et même des prises électriques et des portes-manteaux pour pendre nos capes mouillées !
Nous croisons Claire et Arnaud qui n'ont pas trouvé de gite pour dormir cette nuit. Ils n'ont plus d'autres choix que de bivouaquer et se demandent s'ils ne vont pas occuper l'abri pour la nuit. Comme c'est la dernière fois que nous les voyons, nous ne connaîtrons pas la suite de leurs aventures...
Ce soir, c'est repas gargantuesque ! Nous avons acheté quelques produits locaux au village que nous prenons plaisir à déguster : chips, limonade de gentiane, fromage du cantal, fougasse à la fleur d'oranger... c'est la fête !
Et comme si on avait pas suffisamment mangé, ma mère chipe deux glaces dans le congélateur du camping ! Son excuse ? "il n'y a pas d'endroit pour laisser des pièces et puis c'est pour nous dédommager de l'emplacement partagé".
Un peu gênée, néanmoins je ne dis pas non !
12ème jour : trop, c'est trop...
Nous quittons le joli village de St-Côme d'Olt au petit matin, sous la pluie et la brume mais ça a son charme ! Maman a toujours mal à la jambe et ça ne présage rien de bon pour la suite.
Nous nous dirigeons vers Espalion qui n'est qu'à 5 ou 6 kms en empruntant la voie la plus facile, tel qu'on nous l'a conseillé pour éviter des montées et des descentes inutiles.
À Espalion, la pluie se calme enfin malgré les gros nuages gris et nous remballons nos capes avant de pénétrer au coeur de la ville.
Tandis que nous franchissions le pont ci-dessous, un homme nous accoste et nous livre ses connaissances sur le patrimoine de la ville. On apprend que c'est ici qu'a été créé et mis au point le premier scaphandre, testé sur les détenus condamnés à mort.
Cette petite ville m'a l'air très riche en histoire, malheureusement nous ne pouvons pas nous y arrêter plus longuement.
J'ai repéré un petit supermarché bio, le premier depuis le début de notre escapade et nous nous empressons d'y aller avant la pause du midi.
Il est vraiment très chouette ce magasin, très tourné vers le zéro déchet. Il propose beaucoup de produits en vrac et même du jus d'orange, de la pâte à tartiner et bien dont je ne me souviens plus... il suffit de prendre un bocal de récupération et de remplir la quantité que l'on veut !
Je retrouve les produits qui m'ont tant manqués : houmous, tofu fumé, pâté végétal, chocolat d'excellente qualité... c'est très difficile de retourner à des produits industriels très salés ou très sucrés ou peu gouteux quand on a l'habitude de manger des produits sains.
Vraiment, je suis contente de retrouver mes repères !
Maman a toujours mal à la jambe, ça ne s'arrange pas. Elle préférait qu'on prenne le bus jusqu'à la prochaine étape.
Ça m'embête... je m'étais mis dans l'idée de faire tout le chemin à pieds et prendre le bus ne faisait pas partie de mes plans. J'ai parfois des idées bien arrêtées... trop même... Je ne sais plus quoi faire, je suis fatiguée et n'arrive pas à gérer cet imprévu. Je suis au bord du shutdown.
Et puis comme cela lui est déjà arrivé d'avoir des douleurs un jour et le lendemain plus rien du tout, j'ai du mal à évaluer le degré de gravité.
J'insiste pour qu'on continue à pieds mais en prenant le chemin le plus facile, la voie verte qui suit en partie Le Lot.
Nous poursuivons notre route et passons devant ce mini-bar super sympa ! Des habitants laissent à dispositions thé, café, devant leur porte, pour le pèlerin de passage. J'adore ! Si j'habitais en bordure du chemin, je prendrais plaisir à faire de même !
J'y dépose un petit livre d'EFT en guise de remerciement.
L'église Saint-Pierre de Bessuéjouls a quelque chose de spécial : elle abrite au premier étage une "loggia" ou "chapelle haute". On y accède par des escaliers étroits.
Nous voilà repartie dans la nature... Je me rends compte que j'ai fait une erreur. Au lieu de suivre la voie verte censée nous amener jusqu'à Estaing sans difficulté, nous voici revenue sur le GR 65, avec ces chemins en pente jonchés de cailloux... ce qui n'est vraiment pas bon pour la jambe de Maman.
Je m'en veux terriblement...
Nous arrivons à l'église de Trédou à quelques kms d'Estaing et commençons à chercher de quoi dormir pour la nuit. Nos étapes sont de plus en plus touristiques et nous préférons nous y prendre de bonne heure pour être sûres d'avoir encore de la place.
Nous cherchons en priorité un gite confortable pour pouvoir se reposer mais tout est complet... Il reste de la place au camping à la ferme mais il est encore loin et ma mère n'en peux plus. La fille du gérant accepte de venir nous chercher en voiture.
La pluie s'abat à nouveau, nous montons rapidement la tente. À ce stade, notre aventure devient de plus en plus difficile. Les nuits ne sont pas réparatrices, le peu de graisse qui me servait de coussin a totalement fondu et ce n'est plus aussi confortable qu'au début.
Et puis, cela fait deux jours que nous n'avons pas croisé nos compagnons de route qui nous auraient à coup sûr remonté le moral en moins de deux !
13ème jour : un rêve qui se réalise !
Le fermier nous ramène en voiture jusqu'à Estaing. Cette fois, je n'ai plus mon mot à dire, c'est certain que nous ne pourrons pas faire le reste du chemin à pieds.
En attendant le bus qui nous mènera à Conques, nous prenons un petit déjeuner en terrasse : un chocolat chaud et un morceau de fougasse. Plus rien ne presse, nous prenons le temps de vivre le moment présent.
Nous retrouvons quelques têtes connues : Bruno et le jeune de Nancy dont je ne connais pas le nom. On se croise, on se perd de vue, on se retrouve... c'est la magie du chemin !
Estaing est une jolie petite bourgade où trône le château appartenant à la famille Giscard d'Estain. Nous n'aurons une fois de plus pas le temps de visiter car nous devons absolument rejoindre Conques et repartir à la maison avant le 9 août, après quoi nous ne pourrons plus prendre le train.
Ce n'est pas grave, nous y reviendrons dès que possible et reprendrons le chemin là où nous l'avons arrêté.
Le trajet en bus me rend malade ! Tous ses virages me donne la nausée ! Vite vite ! Qu'on atteigne Conques !
Je regrette tellement de ne pas arriver à Conques à pieds ! Je pense que ça aurait été un moment particulièrement émouvant. Mais bon, c'est comme ça, ce sera pour une prochaine fois.
Je n'y crois pas, je suis à Conques ! J'en rêvais tellement depuis longtemps ! Et c'est juste trop beau Nous visiterons plus en profondeur demain. Pour le moment nous rejoignons le camping qui se trouve tout en bas du village, près d'une rivière.
Le camping est super agréable, en bordure de l'eau... Il y a même une piscine ! Mais je doute qu'on puisse en profiter, n'ayant pas le pass-pass... idem pour le restaurant. Dans un précédent camping, nous avons dû signer un papier déclarant sur l'honneur que nous n'irions ni à la piscine, ni au restaurant... je trouve ça aberrant.
Finalement, le gérant est souple et rien ne nous empêche de commander une bonne pizza et des frites à emporter ! Ça fait tellement de bien de manger un repas chaud !
Une mésange charbonnière curieuse et gourmande s'invite à notre table ! Visiblement, elle n'a pas peur des humains ! J'aurais mieux fait de lui donner quelques unes de mes graines si j'avais eu la présence d'esprit plutôt que de la laisser picorer les miettes de la pizza !
14ème jour : Conques...
Nous restons une nuit et une journée de plus à Conques et prenons le temps de visiter tranquillement. Maman ne peut plus marcher sans les deux bâtons qui l'accompagnent mais sa curiosité lui donne des ailes ! Ce serait dommage de passer à côté d'un lieu aussi atypique !
Nous prenons un dernier petit-déjeuner en terrasse : chocolat pour moi, café pour Maman et un délicieux chaussons aux pommes et au miel.
Nous continuons notre visite jusqu'à l'Abbatiale Sainte-Foy où nous brûlons chacune un cierge en pensant à la prière que nous avons tirée au sort à la cathédrale de Puy-en-Velay.
Les visites de l'abbatiale sont momentanément interdites à cause de la messe. Je ne suis pas une adepte de la messe mais je trouve que les prêtres chantent bien et ce lieu est tellement apaisant que j'ai envie de m'asseoir et d'assister à la célébration.
En rentrant au camping, le gérant propose à ma mère de soulager sa jambe douloureuse dans la piscine... Et le pass-pass alors ? "Bof ! Il n'y a personne, allez-y !".
Youpi !!!!! Mais il y a un hic... je n'ai pas de maillot de bain !
Slip et brassière noirs, ni vu ni connu
Petit SMS de nos compagnons de route Chimgee et Geoffrey, ils arrivent à Conques et nous rejoignent au camping. Il reste de la place juste à côté de notre emplacement !
Nos amis sont bien chargés, contrairement à nous et à beaucoup d'autres. Bien que n'ayant aucune expérience du chemin, nous sommes parties en mode minimaliste, habituée à vivre de peu. Et hormis un couchage un peu plus confortable et une crème hydratante, nous n'avons manqué de rien !
Nos amis nous ont invité à manger des frites et du coca... "comme au MacDo" s'est réjouie Chimgee . Si elle savait que je peux compter les fois où je suis allée au Mac Do sur les doigts de la main et que ça fait des lustres que je n'ai pas bu de coca !
Nous partageons un bon moment ensemble pour notre dernière soirée entre pèlerins !
15ème jour : Au revoir les amis...
Nous reprenons la navette de Compostelle qui nous ramène jusqu'à Puy-en-Velay. Soit 4h30 à devoir supporter ce fichu masque... Lorsque nous marchions sur le chemin, c'est comme si le corona circus n'existait plus, voir n'avait jamais existé... Et paf, retour à la réalité !
Je ne supporte de nouveau pas les virages et je me retiens de vomir. Et visiblement, je ne suis pas la seule à grimacer !
En rejoignant Puy-en-Velay, on refait le chemin à l'envers et en accéléré. C'est comme si on rembobinait un film... C'est marrant. Chacun se remémore les lieux où il s'est arrêté.
Arrivées à Puy-en-Velay vers 17h, nous allons directement à la gare. Maman ne peut de toute façon plus marcher. On grignote un bout en attendant notre train de 18h30 en direction de Lyon.
Après 2h30 et une correspondance à Saint-Étienne, nous arrivons enfin à l’hôtel Ibis de Lyon. Ouf ! Ma mère n'en peut plus, les transports en commun sont une torture pour sa jambe douloureuse !
À l'hôtel, j'allume la télé par curiosité, j'ai bazardé la mienne il y a 8 ans. Toute cette propagande en faveur de l'injection me choque... c'est hallucinant Bon en fait, il n'y a que des conneries et beaucoup de pubs... je zappe jusqu'à tomber sur "Les triplettes de Belleville", un dessin animé complètement loufoque que j'ai déjà vu et bien aimé !
16ème jour : bonjour la Meuse... bonjour la pluie !
Nous nous levons tôt pour prendre le métro jusqu'à la gare de Perrache, direction Marne-le-Vallée. Le temps est clément, les températures sont douces, comme la plupart du temps à Lyon.
Notre périple s'achève la veille de la mise en place des restrictions et nous avons pu repartir par le train sans montrer patte blanche ! Ouf !
Mon sac est en osmose avec les couleurs du train !
Arrivées à Marne-le-Vallée, il fait super froid ! Nous avons 1h d'attente avant notre dernier train et nous ne pouvons même pas nous poser dans le village de Mickey (habituellement gratuit et ouvert à tous) qui exige désormais le maudit pass-pass...
C'est sous la pluie et un vent glacial que nous arrivons en gare Meuse TGV. Quel accueil... Un dernier trajet en bus et nous voici à la maison.
Voilà, c'est ainsi que s'achève notre périple...
Bon, c'est quand qu'on repart ?
Merci pour cet échange c’est le parcours que je vais faire cet année et j’ai puisé pleins de super info
Génial ! Je vous souhaite un très bon chemin ! N’hésitez pas à me faire un retour sur votre expérience si le coeur vous en dit ! Je serai ravie de vous lire 😀
Salut Angélique
C’est Chimgee. Merci ta lecture . Je suis super contente de lire et j’ai un peu pleuré car très touchant Ouiiii c’était super bon moment on a passé ensemble. Vous nous manquez aussi beaucoup et Je suis fière de ta mère qui a 68 ans marcher ♀️♀️♀️♀️♀️autant mon dieux.
Je voudrai y retourner en juin. Je commence à Cahor a bientôt.
Et bon courage ( il faut que tu corriges pour comprendre loool )
Coucou Chimgee ! Je suis très heureuse de lire ton commentaire ! C’était vraiment une belle expérience et on a bien rigolé en votre compagnie !
On aimerait bien aussi reprendre depuis Estaing, là où on s’est arrêtées mais peut-être en y allant plus doucement et en écoutant les alertes du corps
Nous verrons bien, tout dépendra aussi du contexte !
Ce serait chouette que tu continues le chemin !Tu veux aller jusqu’à Compostelle ? hi hi
En tout cas, merci pour tout et belle continuation à toi et à Geoffrey ! Au plaisir de vous revoir
Et t’inquiète pas, j’ai tout compris, j’ai eu le temps d’apprendre le langage Chimgee sur le chemin
Bravo Angélique et la maman. Très courageuses. Un beau parcours. J ai pu aussi redécouvrir des passages . J avoue avoir pleurer l’autre soir aussi qd j ai commencé à regarder cela fait du bien, je suis heureux quand cela sort. Merci. J ai du replonger dans le chemin et les « raisons » profondes que je le faisais. J avoue que pour l’instant nous avons de notre côté jamais envisagée la suite. Avant de recevoir ton mail 2-3 jours avant j ai fait un rêve fort aussi avec un coté au juste que je pourrais relier au chemin et à cette « raison » profonde! Nous aussi nous étions très mal en voiture au retour avec le beau père et sa nouvelle compagne. Il y a la différence de rythme entre la marche et le retour au monde moderne! un choc je dirais. Encore bravo pour ce côté « roots » je trouve Je sentais ce besoin de douceur de confort pour une fois dans ma vie: m offrir cela à mon doudou intérieur! Je verrais bien la suite Bon courage à vous 2 et encore bravo! Xavier
Salut Xavier !
Je suis tombée sur tes vidéos sur Youtube avant de partir sur le chemin ! Vous avez eu bien raison d’opter pour du confort. C’est ce que nous voulions faire à la base pour notre première expérience. Mais la vie en a décidé autrement et c’était bien aussi, juste un peu plus sportif
Je suis ravie que mon article ait fait remonter des émotions, comme tu dis, ça fait du bien quand ça sort ! J’aime aussi lire ou regarder le chemin raconté par d’autres personnes, chaque fois c’est une vision, un point de vue différent tandis que les paysages restent les mêmes… C’est beau.
J’ai très envie de faire la suite, je sens comme une sensation d’inachevé et envie de poursuivre mon apprentissage des enseignements que nous apportent le chemin
Merci pour ton message et de continuer à suivre mon blog depuis toutes ces années !
Du coup je me suis replongé dans une vidéo et mes photos. J’avais reçu un commentaire super agressif d’un type. D’un côté, il avait raison j’ai un peu filmé que ma tête; je ferai peut être mieux le prochain coup mais est ce que tu en a tiré qqe chose de positif de mes vidéos? . En tous les cas je crois que le temps est venu que je poursuive. J’ai partagé avec toi le rêve que j’avais eu qqes jours avant de recevoir ton mail de cet article. Le lundi quand j’ai repris le boulot; un collègue m’avait mis dans mes véhicules des sandales croques! bon j’ai rien tilté en plus elles sont petites… Le midi un autre collègue me fait Zaza vient voir… Et là il me sort des chaussures de marche de gendarme de sa femme…. essaye c’est de la super bonne qualité… dedans une matière spécial… tu te croirais comme dans des chaussons!!!! je rechignais un peu… souvent à 12h j’évite de prendre des décisions j’ai toujours une chute d’énergie.. Aprés coup je me dis c’est un signe! pour marcher…. et le confort comme dans des chaussons c’est ce que tu voulais!!!! De plus je reressens cette énergie de connexion…. A + biz
Je viens de réécouter tes vidéos et je les ressens mieux maintenant, après avoir fait le chemin parce que je reconnais chaque endroit et les sensations qui vont avec ! Et vu avec ton propre regard, c’est chouette aussi ! J’ai vu le commentaire agressif du mec, moi quand quelque chose ne me plait pas, je passe mon chemin et c’est tout, je ne dis pas à la personne que c’est nul…
Marrant tes synchros avec les chaussures ! Sympa l’Univers de te faire des cadeaux ! À toi d’interpréter ses messages maintenant !
Merci Angélique c’est gentil. Tu les ressens mieux aprés avoir fait le chemin; pqe il y a la reconnaissance des endroits et les sensations qui vont avec! et avec un autre regard qui est le mien! Excellent. Je les ai regardé dans les autres non c’est sympa je revois certains endroits; et anecdote que j’avais zappé; c’était plus mon but des vidéos souvenirs… youtube étant une plate forme facile de sauvegarde …. Ecoute j’ai entendu aussi qu’il y a comme une impression d’inachevée et qu’il y a une envie de poursuivre l’apprentissage que le chemin te donnent. Ecoute si sa te dit dans ma pratique bouddhique j’ouvre des dialogues plein d’espoir; nous pouvons continuer à échanger sur ce chemin; les expériences plus intérieur ou pas… sur la suite ou pas… sur les moyens plus pratique…. guide topo…; si sa te dit? plus par mail peut être….. Belle journée Bises ^-^
Oui, avec plaisir pour les échanges sur le chemin par mail !