Notre corps et nos émotions sont intimement liés. La langue française illustre parfaitement ce lien à travers des expressions telles qu'avoir la boule au ventre, la gorge nouée ou encore le cœur brisé. Au delà des figures de style, ces expressions sont des représentations assez précises de ce que nous ressentons à l'intérieur de notre corps.
Ce dont nous allons aborder aujourd'hui est encore plus impactant qu'une émotion passagère. Je veux parler de ces blessures émotionnelles qui profondément implantées dès les premières années de vie, influençant grandement notre développement psychique... et physique !
Pour écrire cet article, je me suis basée sur deux ouvrages (je ne te dis pas le nombre de claques que je me suis prise en les lisant... 😨) :
Les 5 blessures de l'âme qui empêchent d'être soi-même
Rassure-toi, outre le réveil brutal sur certains aspects de ta vie que procure les idées et concepts de ces livres... c'est un voyage passionnant que celui de plonger au cœur de tes blessures ! 😄
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Dans cet article, nous allons voir :
Le sujet étant vaste, je ne peux que l'effleurer. Reconnaitre ses blessures avec leurs subtilités demande beaucoup d'observation et de connaissance de soi-même. Si cette thématique t'intéresse et que tu souhaites l'approfondir, je te recommande fortement de lire les deux ouvrages cités au dessus.
Nous portons tous des blessures...
Nous portons TOUS des blessures, des souffrances profondes qui remontent à notre petite enfance, parfois au moment-même de notre conception.
Qui ne sait jamais senti blessé, rejeté, trahi, humilié... à travers un mot, une remarque, un geste, que celui-ci ait été intentionnel ou non ?
Ces blessures, nous n'en avons pas toujours conscience. Nous pouvons les avoir mises de côté, oubliées ou enfouies. En réalité, elles font généralement si mal que l'égo fait tout pour nous en protéger en se persuadant qu'elles n'existent pas.
Ce qui ne les empêche pas d'agir en sourdine ! Nos blessures conditionnent nos croyances et nos comportements à un point que nous n'imaginons même pas et entravent notre liberté.
Heureusement, il existe une manière de s'en débarrasser : les mettre en lumière et les accepter. Oui, ça a l'air tellement simple dit comme ça... mais le chemin pour y parvenir est parfois semé d'embûches ! 😬
Alors allons-y sans tarder ! Commençons par la prise de conscience de nos blessures.
Les 5 blessures de l'âme
Lise Bourbeau a identifié 5 blessures majeures qui peuvent impacter voir conditionner notre vie toute entière, notre façon de penser, de réagir, de nous comporter avec les autres, dans un contexte donné ou avec une personne en particulier.
Elle a aussi remarqué que c'est 5 blessures, une fois guéries nous aident à développer des qualités appréciables... et c'est ce qui fait notre force et notre singularité ! C'est génial, non ? 😁
Voici ces 5 blessures :
Bien que nous puissions être concernés par 4 voire les 5 blessures (même si ce dernier cas est rare), il y en aura toujours une plus visible que les autres et qui nous impacte plus fortement.
La création des masques (faux-self)
À chaque blessure correspond un masque. Ce dernier représente un type de personne, avec un caractère qui lui est propre, créé à partir de nombreuses croyances développées suite à un événement traumatique qui influencent l'attitude et les comportements de la personne.
En résumé, nous parlons et agissons d'une certain manière afin d'éviter de réveiller une blessure en nous.
Ce masque, nous le revêtons pour nous protéger car nous sommes convaincus qu'en le portant, nous ne pourrons plus jamais ressentir cette blessure qui nous a tant fait souffrir !
Ce qu'on ignore, c'est que c'est totalement faux...
La métaphore du gant de Lise Bourbeau
Imagine que tu aies une blessure à la main. Au lieu de la soigner tu choisis de l'ignorer et ne plus y penser. Pour la cacher aux yeux de tous (y compris de toi-même), tu portes un gant. Ni vu, ni connu ! 😎
Ainsi, tu crois passer inaperçu avec ton super camouflage et pourtant, à chaque fois que quelqu'un t'effleure la main, tu réagis brutalement : "Aïe, tu me fais mal ! 😡"
Désarçonné, l'autre ne comprend pas ta réaction et n'est en rien responsable de ta douleur. C'est parce que tu as décidé de ne pas t'occuper de ta blessure et pire, de faire comme si elle n'existait pas que tu as mal.
Le gant est en réalité le masque que tu portes pour dissimuler tes blessures émotionnelles.
Plus ce masque est présent et fait partie de toi, plus ta blessure est profonde.
Puisque nous pouvons souffrir de différentes blessures, nous pouvons donc avoir différents masques que nous portons en fonction des personnes ou des situations qui sont le plus susceptibles de réveiller la blessure en question.
La mise en place des masques est la conséquence de vouloir cacher à nous-même et aux autres ce que nous n'avons pas encore réglé en nous.
Or, comme le gant, cette technique est loin d'être infaillible ! En effet, malgré les efforts fournis pour masquer les blessures à travers nos paroles, nos comportements, il est impossible de tout contrôler dans sa vie et encore moins les paroles et actes des autres !
La deuxième point négatif c'est que porter un masque, ce n'est pas agir librement en étant soi-même. C'est ce qu'on appelle le faux-self qui peut conduire à une perte d'identité, ne plus savoir qui on est vraiment et se sentir totalement en désharmonie avec son Moi Profond.
Voilà pourquoi les masques, bien que censés nous protéger, nous font en réalité souffrir d'une manière ou d'une autre, même si nous n'en avons pas conscience.
La difficulté à débusquer ses blessures réside dans le fait de croire ce que notre égo nous dit. Ce dernier va tout faire pour masquer nos blessures à notre insu et il faut alors engager un gros travail sur soi franchir pour la barrière de l'égo.
Cela dit, il existe une manière simple et infaillible pour reconnaitre nos blessures : observer notre corps physique. 👀
L'impact des blessures émotionnelles sur la morphologie
S'il est possible de cacher ses blessures par la force du mental (les masques) le corps lui ne ment jamais. C'est pour cette raison que pour détecter une blessure, on se fie d'abord au corps physique.
En effet, les masques que nous créons pour nous protéger sont visibles, que ce soit à travers la morphologie, la manière de se tenir ou encore la gestuelle.
Mais comment est-ce possible ?! 😮
On nous a appris que notre morphologie était en grande partie une question héréditaire couplée à notre hygiène de vie, notre alimentation et bien d'autres facteurs. Et c'est vrai. Mais on oublie encore trop souvent le psychique, telles que les blessures émotionnelles, entre autres.
Il n'est pas rare d'avoir les mêmes blessures émotionnelles à guérir que celles de nos parents, d'où une morphologie similaire.
Pour illustrer mes propos, prenons la blessure de rejet. Elle se manifeste par le masque du "fuyant" (nous allons voir tout ceci en détail dans les parties suivantes). Le fuyant, c'est celui qui cherche à passer inaperçu, à disparaitre... il est donc logique que son corps se rétracte.
On peut bien évidemment changer de morphologie au fil du temps selon le type de blessure qui se réveille. Par exemple, une blessure d'humiliation qui se réveille entrainera une forte prise de poids.
Le corps est tellement intelligent qu'il essaie toujours de nous montrer ce que le mental, l'égo essaie de nous cacher !
Comment repérer ces 5 blessures ?
Je te propose une description succincte des 5 blessures et de leur masque respectif. Je te rappelle qu'il m'est impossible de tout détailler dans cet article, alors si ce qui va suivre fait écho en toi, je te renvoie vers le livre Les 5 blessures qui empêchent d'être soi-même.
Son masque : Le fuyant
Son aspect physique : mince voir maigre, contracté, fragmenté, impression qu'il manque des morceaux.
Ses yeux : petits, avec de la peur ou une impression de masque autour des yeux.
Son vocabulaire : "nul", "rien", "inexistant", "disparaitre"
Sa plus grande peur : la panique
La blessure de rejet est généralement activée par le parent du même sexe dès les premiers mois de la vie de l'enfance. Celui qui souffre de cette blessure se sent rejeté dans son être et dans son droit d'exister. Il se croit nul, sens valeur et se sent souvent incompris.
Plutôt que de subir une situation qui réveillerait sa blessure de rejet et le ferait paniquer, le fuyant choisit de fuir que ce soit une situation ou une personne. Solitaire et effacé, il sait se rendre invisible à travers son comportement et son physique par peur de déranger, toujours dans le but d'éviter la souffrance d'un potentiel rejet.
Sur le plan alimentaire,lefuyant a l'appétit coupé par les émotions ou par la peur. Il mange par petite portion. Le fuyant est le plus prédisposé à souffrir d'anorexie et peut facilement tomber dans les addictions (sucre, alcool, drogue...).
2/ La blessure d'abandon
Son masque : Le dépendant
Son aspect physique : corps long, mince, manque de tonus, partie du corps tombante ou flasque, bras qui semblent trop longs et pendent le long du corps, jambes faibles, dos courbé.
Ses yeux : grands, tristes
Son vocabulaire : "je ne supporte pas", "je suis seul", "je me fais bouffer", "on ne me lâche pas"
Sa plus grande peur : la solitude
La blessure d'abandon est généralement activée par le parent du sexe opposé en un et trois ans. L'enfant peut avoir mal supporté une séparation, même ponctuelle. Il s'est senti abandonné. La personne qui souffre de cette blessure n'est pas pas suffisamment nourrie affectivement.
Pour pallier à cette souffrance, elle revêt le masque du dépendant. Perpétuellement en quête de soutien, d'encouragements, de compliments, le dépendant croit qu'il ne peut arriver à rien tout seul. De ce fait, il a tendance à endosser le rôle de victime et à se créer des difficultés de toutes sortes pour attirer l'attention d'autrui.
Paradoxalement, le dépendant a tendance à dire à qui veut l'entendre qu'il est indépendant, n'a besoin de personne et qu'il se sent très bien seul.
Le dépendant aime endosser le rôle du sauveur. C'est encore une manière de recevoir de l'attention et de se sentir important. Il se met sur le dos des responsabilités qui ne lui appartiennent pas.
Sur le plan alimentaire,le dépendant a bon appétit. Il peut même être boulimique. Il mange plutôt lentement, savourant chaque bouchée et faisant durer le plaisir surtout lorsqu'il est en compagnie. Il a une préférence pour les aliments mous et le pain qui représente la terre nourricière, une manière pour lui de combler son manque affectif.
4/ La blessure d'humiliation
Son masque : Le masochiste
Son aspect physique : tout en rondeurs, taille courte, cou gros et bombé, visage rond et ouvert.
Ses yeux : grands, ronds, ouverts et innocents comme un enfant
Son vocabulaire : "être digne", "être indigne", "petit", "gros"
Sa plus grande peur : la liberté
La blessure d'humiliation est activée entre un et trois ans avec le parent qui s'est occupé de son développement physique, généralement la mère. L'enfant sent que son parent a honte ou pourrait avoir honte de lui si par exemple il est sale ou à fait une bêtise en public. Il pourrait alors se sentir rabaissé, dégradé, comparé et honteux...
L'adulte qui porte en lui la blessure d'humiliation a fréquemment honte de lui-même, des autres ou a peur de faire honte. Pour se protéger, il va endosser le masque du masochiste, négligeant ses propres besoins pour ne penser à qu'à ceux des autres.
C'est une personne qui apparait comme généreuse, toujours prête à rendre service même au-delà de ses limites. Elle fait tout pour se rendre utile, s'arrange pour prendre sur son dos les responsabilités et engagements de ceux qui semblent avoir la difficulté à respecter ce qu'ils doivent faire.
Le masochiste alimente sa blessure à chaque fois qu'il se rabaisse, se compare aux autres, s'accuse d'être gros, sans volonté.
Sur le plan alimentaire, le masochiste est attiré par les aliments riches et gras et peut avoir des accès de boulimie. Soit il mange gloutonnement, soit il ne mange que des petites portions pour se persuader qu'il mange peu. Il est du genre à manger en cachette car il a honte et se sent coupable.
3/ La blessure de trahison
Son masque : Le contrôlant
Son aspect physique : chez la femme : hanches plus fortes et plus larges que les épaules. Chez l'homme : épaules plus larges que les hanches. Exhibe force et pouvoir.
Ses yeux : regard intense et séducteur, yeux qui voient tout
Son vocabulaire : "je suis capable", "laisse-moi faire" "as-tu compris ?", "je le savais", "fais-moi confiance".
Sa plus grande peur : la dissociation et le reniement.
La blessure de trahison est activée entre deux et quatre ans généralement avec le parent du sexe opposé. L'enfant se sentant trahi, la confiance est brisée. L'adulte qui portant une blessure de trahison se sent facilement trahi et accuse les autres de sa douleur ou de ses émotions.
Pour éviter que sa blessure ne se réveille, la personne endosse le masque du contrôlant. Il cherche à contrôler les autres, voire à manipuler. Il est souvent convaincu d'avoir raison et manque de tolérance.
Séducteur, il a tendance à ne pas tenir ses engagements et promesses ou alors doit se forcer pour le faire. Il ment facilement même s'il est convaincu du contraire. Il se croit fort, cherche à être spécial et important.
Il ne voit pas à quel point il créé des situations de conflits où il finit par ne plus adresser la parole à la personne en question. Il se persuade alors que ses reniements sont mieux pour lui alors que dans le fond, c'est l'une ses pires craintes. Mais le fait qu'il soit très sociable et aille facilement vers les autres l'empêche de voir le nombre de personnes qu'il a mis de côté.
Sur le plan alimentaire,le contrôlant a bon appétit et mange rapidement car il n'a pas de temps à perdre. Lorsqu'il est absorbé par une tâche importante, il peut facilement oublier de se nourrir. Manger n'est pas sa priorité. Par contre, lorsqu'il décide de s'alimenter il mangera beaucoup et avec joie. Il peut parfois perdre le contrôle et manger de trop. Il est plus attiré par ce qui est salé et épicé.
5/ La blessure d'injustice
Son masque : Le rigide
Son aspect physique : rigide, bien proportionné, le plus parfait possible, fesses rondes, taille serrée par les vêtements, mouvements rigides, cou raide, droit de fierté
Ses yeux : regard brillant et vivant. Yeux clairs.
Son vocabulaire : "pas de problème", "toujours", jamais", "très bien", "exactement", "surement"
Sa plus grande peur : la froideur
Les blessure d'injustice est généralement activée entre quatre et six ans avec le parent du même sexe au moment où l'enfant prend conscience qu'il est une entité à part entière avec ses différences. L'enfant trouve injuste de ne pas pouvoir exprimer son individualité et être lui-même.
La personne souffrant de la blessure d'injustice va endosser le masque du rigide. Ainsi pour ne pas ressentir la blessure d'injustice, il va se couper de ses émotions, de ses ressentis et tendre vers le perfectionniste, la performance.
Sa raideur se lit aussi bien sur son corps rigide que dans son esprit. Très critique, il est dur envers lui-même. Il ne supporte aucune situation injuste et a des difficultés à se faire plaisir. Il apparait comme quelqu'un de froid alors même qu'il se voit comme une personne chaleureuse qui fait tout son possible pour que tout soit juste.
Sur le plan alimentaire, le rigide est celui qui sait le mieux contrôler son alimentation pour ne pas grossir ou être en pleine santé. Il a une préférence pour les aliments salés et tout ce qui est croustillant.
Les blessures & la difficulté à prendre du poids
Certains blessures seront plus susceptibles d'être impliquées dans la difficulté à prendre du poids que d'autres. Reprenons-les une par une :
- Les blessure de rejet : elle est la plus représentative de la maigreur et de la difficulté à prendre du poids. Puisque celui qui en souffre cherche à passer inaperçu, voir à disparaitre, il est normal que son corps suive le mouvement. De plus, son appétit est souvent réduit.
- La blessure de l'abandon : moins significative mais elle peut participer à la difficulté à prendre du poids mais surtout à obtenir un corps ferme et musclé. Le dépendant n'a généralement pas de problème d'appétit. Au contraire, il n'est jamais rassasié et peut avoir du mal à se "remplir".
- La blessure d'humiliation : il y a très peu de chance qu'elle soit ta blessure principale, sa représentation physique étant l'embonpoint. Cela dit, si une partie de ton corps est plus grosse et ressort plus que le reste, il se pourrait qu'elle soit présente dans une moindre mesure.
- La blessure de trahison : bien que pouvant exister chez une personne qui a des difficultés à prendre du poids ou qui a une silhouette désharmonieuse, ce ne sera pas représentatif de la maigreur.
- La blessure d'injustice : la personne rigide pouvant être très contrôlante avec son alimentation, sa santé et son corps, elle est tout à fait susceptible de rencontrer des difficultés à prendre du poids. Je pense notamment aux personnes ayant des tendances orthorexiques.
Comment guérit-on ses blessures ?
S'il n'y a pas de recette miracle, la solution que propose Lise Bourbeau semble extrêmement banale mais terriblement efficace ! Il s'agit simplement de s'accepter.
Et oui, l'acceptation de soi... tout le contraire de ce que nous faisons la plupart du temps en nous jugeant, nous dénigrant. 😣
Ce que nous voyons en nous comme des défauts, des failles ne sont que des parties blessées qui ne demandent qu'à recevoir de l'amour. Et la personne la mieux placée pour apporter cet amour, c'est toi. Oui oui, TOI !
Voyons ensemble les étapes pour guérir ses blessures :
1/Reconnaitre ses blessures
La première étape est de se regarder dans le miroir (au sens propre comme au sens figuré !) et d'être honnête avec soi-même. Reconnaitre ses blessures, ses faiblesses, ses failles, ses bosses... ce n'est pas l'étape la plus agréable ni la plus valorisante.
Mais elle est nécessaire, primordiale même !
Reconnaitre qu'il y a des parties en nous qui souffrent. Reconnaitre nos blessures et bien sûr nos masques (rappelle-toi du gant !).
Il se pourrait même que, de prime abord, tu sois en réaction à la description d'un des masques que tu t'es créé pour éviter de souffrir. Cette résistance est normale et humaine. Donne-toi le temps de l'apprivoiser.
L'égo fait tout pour t'empêcher de voir !
Si tu savais comme l'égo est fort à ce jeu là ! Il fait tout pour masquer tes blessures, car sans cela, il n'existe plus... Alors il va inventer n'importe quoi, des excuses, des justifications pour ne pas faire face à la réalité. Parce que la réalité, ça fait mal ! 😰
Lorsque j'ai lu l'ouvrage de Lise Bourbeau, je me suis découverte une belle blessure de l'injustice. J'ai pu observer que j'étais très souvent confrontée (au moins 5 ou 6 fois par jour) à des situations qui me semblaient profondément injustes et me faisaient souffrir.
Je mettais ma réaction sur le compte d'une de mes valeurs : le besoin de justice. Je me répétais sans cesse au fond de moi qu'en tant que personne né sous le signe de la Balance, il était tout à fait normal d'être si sensible à la justice et de vouloir être juste avec tout le monde.
En réalité, c'était mon égo qui parlait et masquait une grosse blessure... 😤
Cette énorme blessure d'injustice en moi me faisait réagir à des situations que moi seule jugeais injuste mais qui ne l'était peut-être pas en réalité. Cette blessure me faisait perdre toute objectivité. En prendre conscience a été grandement libérateur !
2/ S'accepter
Une fois que tu as mis en lumière tes blessures, il va falloir les accueillir et les accepter. En d'autres mots, avoir de la compassion pour la partie en toi qui souffre.
Notre monde intérieur n'est pas fait d'un seul bloc, comment on tend à l'imaginer. Il se compose de différentes parties. C'est un peu comme un orchestre avec ces différents instruments (les parties de nous) dirigés par un chef (notre Soi).
Comprendre cela aide à ne plus s'identifier à une partie de nous. Si par exemple, je ressens en cet instant de la colère en repensant à un événement, en réalité je ne suis pas cette colère. C'est seulement une partie de moi qui ressent de la colère. Et peut-être même qu'une autre partie de moi va ressentir de l'injustice ou de la tristesse au même moment.
Prendre conscience de cela permet de prendre du recul sur nos émotions, notre ressenti, l’événement en question.
À partir du moment où tu mets le doigt sur la partie en toi qui souffre et que tu l'acceptes, c'est comme si tu mettais un baume dessus. Elle s'apaise immédiatement !
Si en plus, tu lui envoies de l'amour, cette partie blessée va commencer à guérir. 🤩❤️🩹
3/ Pardonner
La dernière étape est celle du pardon. Puisque chaque blessure trouve son origine avec l'un des parents (ou un proche) durant la petite enfance, il est essentiel de pardonner à cette personne.
Pour cela, tu peux en discuter avec la personne concernée et tu verras alors qu'elle aussi porte en elle ses propres blessures et que sa réaction n'était peut-être que la conséquence d'une souffrance intérieure.
Attention : pardonner ne veut pas nécessaire dire passer au dessus ou oublier, c'est simplement retrouver la paix en soi.
Pardonner également à toutes les personnes qui ont contribué à réveiller cette blessure d'une manière ou d'une autre, car ce n'était en rien leur faute. Elles ne pouvaient pas deviner que derrière la masque que tu portais, se cachait une blessure.
Enfin, pour guérir complètement, il est important de te pardonner à toi-même. Te pardonner d'avoir vécu cette blessure, te pardonner de l'avoir masquée, pardonner tes réactions, tes comportements, tes actions.
Si tu sens que tu n'es pas capable de faire ce travail seul ou que tu as besoin d'aller plus en profondeur, n'hésite pas à consulter un thérapeute.
Les fleurs de Bach seront aussi d'un grand soutien pour t'aider à gérer tes émotions et à libérer tes blessures.
La guérison de ma blessure de rejet
Pendant une période de ma vie, je me suis sentie rejetée par quelques uns de mes proches parce que j'avais fait des choix de vie qui n'étaient pas les bons pour eux.
Je me suis sentie blessée au plus profond de mon être.
Durant toutes les années qui ont suivi, j'ai perdu une dizaine de kilos avec la difficulté d'en reprendre. Et lorsque j'arrivais à grappiller quelques kilos, soit je les reperdais aussi vite (stress, indigestion, manque d'appétit...) soit je me heurtais à un plafond de verre.
Pas loin de 10 années sont passées (je vous passe les détails 😓) et la vie a fait que j'ai pu me réconcilier avec mes proches qui acceptent désormais mes choix de vie.
Au même moment, je recevais mon diagnostic d'Asperger qui m'aidait à ne plus me rejeter moi-même.
C'est ainsi que j'ai vu mon poids remonter petit à petit passant de 50 à 54. Puis en prenant conscience de ma blessure de rejet en travaillant sur elle à l'aide de l'EFT, j'ai dépassé ce fameux plafond de verre qui me faisait stagner à un poids de 54 kilos.
Aujourd'hui, je suis à 58 et je ne redescends plus.
Après avoir nettoyé mes blessures de rejet et d'injustice, il me reste à libérer ma blessure d'abandon et retrouver un corps ferme ! 😎
Pour aller plus loin...
Ce sujet est tellement vaste que je ne peux que l'effleurer. Si cet article résonne en toi, je te conseille fortement d'acheter les 2 livres de Lise Bourbeau qui traitent de ce sujet.
Il faut vraiment plusieurs lectures et relectures de ce livre pour en tirer toute sa substance. Il y a beaucoup de subtilités à prendre en compte et surtout des prises de conscience qui se font au rythme de chacun.
Une première lecture permet de défricher grossièrement puis les lectures suivantes permettront d'aller plus en profondeur.
Tu peux aussi les trouver gratuitement en livres audio sur Youtube mais il est préférable d'avoir la version papier tant les propos sont denses et nécessitent de relire certains passages plusieurs fois.
Et pour finir, voici les deux interviews de Lise Bourbeau réalisées par Fabrice de Vidal sur le thème des blessures.
Bonjour Philosophine , moi j’ai le problème contraire au tien : perdre du poids . Enfin , j’avais . Je ne me reconnais dans aucune catégorie même si j’ai subi beaucoup d ‘humiliation ( j’ai été maltraitée par mon père pendant 12 ans ) . Au départ , j’avais un poids normal , un bon appétit sans excès . Au fil des décennies , à force de tout encaisser , et avec l’âge ( j’ai 51 ans ) , j’ai pris du poids sans excès alimentaire . Et puis , pour tenter d ‘améliorer les symptômes de ma maladie orpheline ( un système sympathique hypertonique ), j’ai décidé de pratiquer la méditation de manière intensive ( 1H30 par jour ) . Au bout d ‘un an , ma maladie était toujours là mais ô surprise , j’avais perdu du poids ! La méditation m’a permis de libérer tout ce que je gardais en moi de souffrances non exprimées, tout ce lot d ‘épreuves que la vie m’a donnée depuis mes 3 ans .
Contente que tu aies pu stabilisé ton poids
Bravo pour cette libération qui a engendré la perte de poids ! C’est tellement important de se libérer de nos fardeaux !